La Bretagne, cette terre de tous les records. La région des festivals, des légendes, des marins, des phares mais aussi des îles et des archipels. Ces petits coins de paradis si similaires dans leur insularité mais aux histoires, aux identités et aux caractères si différents. Pour vous aider à vous y retrouver, on vous a concocté un guide complet des îles bretonnes. De quoi devenir incollable sur le sujet !
L’île de Bréhat, la plus fleurie des îles bretonnes
Rien de tel que de commencer ce guide complet des îles bretonnes par une touche colorée. Effectivement, grâce à son climat doux propice à la floraison, une multitude de plantes habillent le paysage de l’Île de Bréhat. Les visiteurs apprécieront de flâner au milieu des mimosas, eucalyptus, agapanthes, hortensias et autres camélias. Sur cette île on oublie la voiture, les piétons et les cyclistes sont les rois des sentiers et des petites routes qui quadrillent l’île.
Petite par sa taille, Bréhat enchante ceux qui s’y aventurent. Une balade calme et colorée qui conduit les promeneurs au phare du Paon situé à l’opposé de l’embarcadère. Tout de granit rose vêtu, les fleurs se font plus rares face à la roche. Une explosion de couleurs et de calme qui font l’unanimité chez tous les promeneurs.
L’île de Batz, la plus agricole
Poursuivons ce guide complet des îles bretonnes en longeant la côte vers l’ouest. A 15 minutes de bateau seulement et au large de Roscoff, se trouve l’île de Batz. Il est possible d’en découvrir toutes les facettes en suivant le chemin de randonnée qui longe la côte. Une balade d’une dizaine de kilomètres qui voit se succéder côtes rocheuses et plages de sable fin. L’incontournable phare de l’île offre l’occasion de prendre un peu de hauteur. Au prix d’un petit effort pour gravir les quelques 194 marches, la vue sur l’île, les côtes finistériennes et la Manche y est imprenable.
Grâce à un climat favorable, les sols de l’île de Batz sont très fertiles. Ainsi, on y cultive toutes sortes de légumes. Dans cet univers marin poussent choux-fleurs, pomme de terre, échalotes, carottes ou autres salades. Une fois débarqués sur le continent, les fruits de l’agriculture de l’île font fureur sur les marchés du coin.
L’île d’Ouessant, la plus courageuse des îles bretonnes
Si on devait en désigner une pour être la plus courageuse, ce serait celle-ci : l’Île d’Ouessant. Celle, dont on dit qu’elle est le dernier arrêt avant les Etats-Unis, est située à l’extrême ouest de la France métropolitaine. Un bout de terre de 15 km² perdu dans les eaux tumultueuses de la mer d’Iroise. A une vingtaine de kilomètres du continent, elle affronte seule les caprices de la météo. Les falaises déchiquetées des côtes ouessantines témoignent de la puissance des vagues qui s’y abattent quotidiennement.
Qui voit Ouessant, voit son sang – Proverbe breton
Ce ne sont pas les marins qui vous diront le contraire, ceux qui s’aventurent dans le secteur de l’île du bout du monde, doivent avoir une excellente connaissance des environs. Entourée de rochers, la navigation y est réputée périlleuse. Dans un environnement aussi hostile, marins et ouessantins peuvent compter sur leurs « anges gardiens ». En effet, pas moins de cinq phares entourent l’île. Des monuments majestueux, aux noms connus : Kéréon, le Créac’h, Nividic, le Stiff et enfin la Jument.
Ouessant se mérite (comptez une heure de navigation au départ du Conquet), cela dit une fois sur place, sa force et son indépendance charment ses visiteurs. À pied ou à vélo, on se sent un peu comme le maître des lieux en sillonnant les petites routes qui surplombent la mer. Quelques commerces animent le bourg de Lampaul. Hors de celui-ci, les habitations sont plus clairsemées, un peu comme dissimulées au milieu des vastes étendues d’herbe. Sur l’île, le sentiment d’être à la merci des éléments est omniprésent. Vulnérables, les ouessantins pourraient l’être. Mais ces derniers ont fait le choix de vivre avec la nature plutôt que d’aller contre. Un mode de vie qui pousse les visiteurs à la réflexion et force l’admiration de tous.
L’île de Molène, la plus gourmande
Restons dans les eaux tourmentées du Finistère pour vous emmener découvrir Molène. Principale île de l’archipel qui porte le même nom, ce minuscule bout de terre de moins d’1 km² a tant à offrir. Au fil des marées et des saisons, les paysages se succèdent et ne se ressemblent pas. Véritable eldorado en matière de faune et de flore, il n’est pas rare d’y apercevoir dauphins, phoque gris et autres oiseaux marins.
Sur une île aussi petite que Molène, chaque détail et chaque minute a son importance. Un rapport avec le temps et l’environnement particulier où le respect de la nature sonne comme une évidence. Car c’est justement elle qui a rendu célèbre l’une des spécialités culinaires de l’île. Incontournable de la gastronomie bretonne, nous avons nommé la saucisse de Molène. C’est sa longue fumaison aux algues qui rend son goût à la fois particulier et irrésistible !
L’île de Quéménès, la plus Robinson des îles bretonnes
Si l’on vous confiait que, non loin du continent, deux amoureux de la nature ont élu domicile sur un bout de caillou et y vivent à l’année, vous nous croiriez ? C’est pourtant l’incroyable histoire d’Amélie et Etienne qui ont tout quitté pour aller s’installer sur l’île de Quéménès. Ce minuscule bout de terre, fait en réalité partie de l’archipel de Molène. Grande de seulement 0,3 km² et perdue en pleine mer d’Iroise, il a fallu faire quelques aménagements pour y rendre la vie possible. De plus, grâce aux énergies renouvelables elle est totalement autonome et respectueuse de l’environnement.
Si certains d’entre vous pensent que l’on peut vite s’ennuyer quand on est isolé sur un si petit bout de caillou, sachez que vous vous trompez ! En effet, nos deux Robinsons ne manquent pas d’activités. Avant tout agriculteurs, ils cultivent des légumes biologiques. Entourés d’eau, ils valorisent également l’environnement marin qui les accueille. Ainsi, ils récoltent des algues de rives qui deviendront des tartares vendus dans les conserveries du continent. A leur casquette d’agriculteurs vous pouvez ajouter celle d’éleveurs. En effet, nos deux Robinsons cohabitent avec une trentaine de moutons. Ces derniers aident à l’entretien naturel de l’île de Quéménès. Enfin, d’avril à octobre, ils accueillent généreusement des visiteurs dans leurs trois chambres d’hôtes. Aucun doute, si vous êtes à la recherche d’un retour aux choses simples, cette île est pour vous !
L’île de Sein, la plus petite
Dans ce guide complet des îles bretonnes, il en fallait forcément une pour être la plus petite. Grande de moins d’un kilomètre carré, cette mignonnerie finistérienne est comme posée sur l’eau. Ne dépassant pas les quinze mètres d’altitude, on la compare souvent à un confetti qui flotte sur la mer. A l’arrivée du bateau, les visiteurs découvrent le bourg, ses commerces, ses restaurants, ses hôtels, ses locations saisonnières et ses maisons de pêcheurs. Une ambiance familiale évidente quand on débarque sur une île aussi petite.
Bien que minuscule, l’île de Sein offre des panoramas différents à ses explorateurs. A l’est, l’univers est rocheux à la merci des vagues et du vent. A l’ouest, la verdure s’invite dans le décor. Dans un environnement naturel et sauvage, se dresse son gigantesque phare. L’occasion pour ceux qui n’ont pas le vertige de grimper à 50 mètres de hauteur et de s’offrir une vue imprenable sur le Raz de Sein.
L’archipel des Glénan, le plus paradisiaque
Les caraïbes bretonnes, nous y voilà. Oui vous allez nous dire qu’on en fait un peu trop et qu’il ne faut pas non plus exagérer. Ça tombe bien, ce n’est pas le cas. Les Glénan est un archipel situé au large de Fouesnant (29). Il est composé d’un nombre incalculable d’îles, d’îlots et de rochers dispersés autour d’une sorte de mer intérieure. Comme aux caraïbes, paysages paradisiaques, plages de sable blanc et eau translucide vous y attendent.
Sur l’île Saint-Nicolas (île principale de l’archipel), on prend le temps de se détendre et de profiter de cet endroit incroyable. Il est également possible d’en faire le tour grâce à une promenade en bois d’un kilomètre. Une succession de vues à couper le souffle qui ne finissent plus de surprendre. Quelques restaurants accueillent les visiteurs le temps d’un verre ou d’un repas.
Si l’archipel des Glénan est petit par sa taille, son nom lui, résonne à l’internationale dans les domaines de la plongée et de la voile. En effet, la clarté et la richesse de ses fonds marins ont fait du lieu une destination très prisée des plongeurs. Une réputation dont l’école de voile n’a rien envier. Chaque année, elle accueille pas moins de 15 000 stagiaires qui font d’elle la plus grande d’Europe !
L’île de Groix, la plus familiale des îles bretonnes
Ni trop grande, ni trop petite. L’île de Groix c’est le juste équilibre entre les deux pour ceux qui appréhendent de se retrouver un peu trop isolés. À 45 minutes de navigation au départ de Lorient, sa superficie atteint presque les 15 km² et offre deux ambiances différentes aux explorateurs qui s’y aventurent. La côte sauvage à l’ouest, contraste avec la partie est de l’île. Cette dernière étant plus habitée, ses plages invitent à la farniente dans un environnement à la fois familiale et reposant.
Qui voit Groix, voit sa joie – Proverbe breton
C’est à vélo et à pied que l’on visite le mieux l’île de Groix. Pour les cyclistes, il suffit de s’aventurer sur les petites routes qui sillonnent l’île. De falaises en plages, en passant par les différents hameaux, on apprécie de s’y déplacer facilement et en toute sécurité puisque les voitures y sont peu nombreuses. Pour les randonneurs, une extension du GR 34 de 27 kilomètres fait le tour l’île. Au rythme de son balisage blanc et rouge, les panoramas défilent, tous plus surprenants les uns que les autres. D’ailleurs en parlant de choses surprenantes, notez que l’île de Groix possède une curiosité relativement rare à observer. En effet, sa plage qui s’avance dans la mer est unique, c’est la plage convexe de Bretagne et même d’Europe par excellence.
Belle-Île, la plus grande
Envie d’un road-trip à Belle-Île ? C’est assurément la connue des îles bretonnes : Belle-Île en mer. Située à 14 kilomètres de la presqu’île de Quiberon, plusieurs compagnies maritimes assurent les liaisons tout au long de l’année. Et si elle est la plus connue, elle est également la plus grande. En arrivant à Le Palais en bateau, les visiteurs sont déjà tiraillés entre l’agitation du port et la majestueuse citadelle Vauban qui surplombe l’océan. Un résumé parfait des différentes ambiances que l’on retrouve sur l’île, entre ports animés et sites naturels sauvages.
Le moins que l’on puisse dire c’est qu’à Belle-Île il y en a pour tous les goûts. Des falaises d’un côté, des plages abritées de l’autres mais aussi de la verdure et des coins de campagne sans oublier des villages pittoresques aux maisons colorées. En bref, le compromis idéal pour s’évader qui met tout le monde d’accord. Néanmoins, si Belle-Île est la plus grande des îles bretonnes, elle n’en reste pas moins sauvage. Ainsi, bien que très plébiscitée par les touristes lors de la période estivale, elle sait charmer ses visiteurs grâce à ses nombreux visages et sa simplicité.
L’île d’Houat, la plus dépaysante
On pourrait la croire occultée par la notoriété de Belle-Île, mais clairement ces deux-là ne jouent pas dans la même cour. Située à l’est de la plus connue des îles bretonnes, Houat c’est un peu la carte postale. Moins de 3 km² de paradis, de plages de sable doré et d’eaux turquoises. Pour découvrir l’île, on se déplace à pied ou à vélo. Ainsi, on se laisse surprendre par les panoramas à couper le souffle. Trois restaurants accueillent les gourmands et animent le petit bourg. Naturelle et calme, Houat c’est le cocon idéal pour les amoureux de la nature.
L’île d’Hoëdic, la plus douce des îles bretonnes
Parce que l’une ne va pas sans l’autre, après Houat voici Hoëdic. Plus petite que sa voisine, on y déambule uniquement à pied. Rien que cela est déjà évocateur de calme et de douceur. Le bourg et les deux petits ports sont des lieux de rencontre où il fait bon vivre. Pour le reste de l’île, c’est la nature qui décide pour le plus grand bonheur de ceux qui s’y aventurent. Les pointes rocheuses de l’île cachent des criques sablonneuses qui invitent au calme et au repos. Des spots parfaits où ceux qui ont l’œil pourront observer toutes sortes d’oiseaux marins.
L’île d’Arz, la plus maritime
Evidemment, toutes les îles bretonnes ont une histoire, mais celle-ci en a une particulière. L’île d’Arz ou plutôt l’île des capitaines est de fait, étroitement liée aux marins. Pendant des années des générations entières d’hommes quittent l’île pour faire carrière dans la marine marchande et militaire. Un musée leur est d’ailleurs consacré. L’autre particularité de cette île nichée au cœur du Golfe du Morbihan, c’est son moulin à marée. En effet, il est l’un des rares encore en fonction. Sa digue sert de plongeoir aux jeunes insulaires qui y passent des heures heureuses.
L’île d’Arz frappe par son naturel et sa simplicité. Elle se découvre en vélo ou simplement à pied. Un sentier de 18 kilomètres en fait le tour pour découvrir les paisibles plages bercées par les eaux calmes du Golfe. Une parenthèse hors du temps sur une île sans chichi qui séduit ses nombreux visiteurs par sa quiétude.
L’île aux Moines, la plus accessible des îles bretonnes
Restons dans les eaux calmes du Golfe du Morbihan pour poursuivre ce guide complet des îles bretonnes. Seulement 5 petites minutes sont nécessaires pour rejoindre l’île aux Moines. Les déplacements s’y font à vélo ou à pied. D’ailleurs, là aussi les amateurs de randonnées peuvent en faire le tour. Une balade de 17 kilomètres qui fait découvrir aux promeneurs les ruelles escarpées du petit bourg de Locmiquel. S’en suit alors une succession de plages idéales pour se détendre et se baigner. Ceux qui ont la bougeotte pourront poursuivre la randonnée ou s’essayer à diverses activités nautiques. L’été des concerts animent l’île pour faire bouger îliens et visiteurs sur des airs de musiques baroques, régionales et internationales.
L’archipel des sept îles, le plus sauvage
Finissons ce guide par un lieu que vous ne pourrez toucher qu’avec les yeux. C’est au large de l’envoûtante côte de granit rose que l’on vous emmène découvrir l’archipel des Sept Îles. Site naturel protégé depuis le début du 20e siècle, il devient réserve naturelle en 1976. Impossible donc d’y séjourner. Les seuls autorisés à s’y installer sont les milliers d’oiseaux marins qui y trouvent refuge chaque année.
Au départ de Perros-Guirec, des excursions en bateaux vous emmènent découvrir l’archipel. Les plus chanceux peuvent y apercevoir quelques têtes rondes sortir de l’eau. En effet, des phoques gris cohabitent aux sept îles avec des milliers de fous de Bassan, macareux, cormorans huppés mais aussi des goélands argentés ou bruns. En tout, pas moins d’une quarantaine d’espèces d’oiseaux occupent l’île et enchantent chaque année des milliers de visiteurs venus les observer dans leur environnement naturel. Un régal !
Maintenant que notre guide complet des îles bretonnes a fait de vous un(e) expert(e) en la matière, il est temps de continuer à parfaire vos connaissances sur notre belle région. Pour cela, nous vous avons répertorié les 50 phares bretons qui éclairent nos côtes.