Découvrez la Ceinture Dorée : histoire d’une Bretagne prospère 

Culture Découvrez la Ceinture Dorée : histoire d’une Bretagne prospère  crédit photo - © Thibault Poriel / SB

Si son nom évoque une station balnéaire, une plage paradisiaque ou encore un point de vue imprenable sur le coucher de soleil, il n’en est rien. La Ceinture Dorée est une zone littorale au nord de la Bretagne. Elle fait référence à la richesse maraîchère du territoire. On vous livre plus de détails sur la Ceinture Dorée dans cet article.

Qu’est-ce que la Ceinture Dorée de Bretagne ?

La Ceinture Dorée : une côte du nord de la Bretagne

La Ceinture Dorée, c’est tout d’abord le nom d’une des 10 côtes bretonnes. Située dans le département du Finistère, elle est voisine de la Côte de Granit Rose à sa droite et de la Côte des Légendes à sa gauche. Par rapport au découpage de la Bretagne et en termes de Pays bretons, elle est à cheval entre le Léon et le Trégor, de Plouguerneau à Locquirec environ. Les principales villes de la Ceinture Dorée sont Saint-Pol-de-Léon et Roscoff.

La Ceinture Dorée : un territoire de prospérité

Quand on parle de la Ceinture Dorée, on fait la plupart du temps référence à une zone plus étendue que celle de la côte finistérienne. En effet, la Ceinture Dorée s’étend dans les Côtes-d’Armor et même parfois jusqu’à Saint-Malo en Ille-et-Vilaine. La Côte du Goëlo et une partie de la Côte d’Émeraude sont alors incluses. On vous explique pourquoi.

C’est à la fin du 19e siècle que l’appellation Ceinture Dorée a fait son apparition, en raison de toutes les richesses maraîchères produites par le territoire. Grâce à un climat optimal et un sol riche, les cultures légumières et florales étaient abondantes. La position stratégique près de la mer a permis l’exportation de toutes ces productions, permettant la prospérité du territoire. D’où le nom de Ceinture Dorée.

La production maraîchère de la Ceinture Dorée

Maintenant que vous savez ce qu’est la Ceinture Dorée, découvrons plus en détails quels étaient ces fameux légumes produits en quantité abondante.

Les oignons rosés de Roscoff

Vous les connaissez sûrement le fameux oignon de Roscoff. Oignons rosés et oignons classiques étaient cultivés en Bretagne et importés notamment vers le Royaume-Uni. Là-bas, les oignons étaient vendus par des johnnies, des marchands bretons venus pendant l’été pour vendre leur marchandise. Reconnu pour ses qualités gustatives et surtout de conservation, l’oignon de Roscoff était idéal pour l’exportation.

Les choux-fleurs : le légume de Bretagne numéro 1

Ensuite, on continue avec le légume de la région Bretagne par excellence : le chou-fleur. Il y pousse si bien qu’il représente 80% de la production française et fait de la région le premier producteur à l’échelle de l’Europe. Le chou-fleur est en pleine saison pendant l’hiver mais pousse tout au long de l’année, ce qui le rend d’autant plus intéressant en termes de rendement. Il est arrivé en Bretagne au début du 20e siècle et sa culture n’a cessé de croître.

Les artichauts : un essor à Saint-Pol-de-Léon

Les artichauts font également partie des cultures qui se plaisent bien en Bretagne. En quelque temps, dans les années 1930, la production d’artichauts augmente considérablement, multiplié par 3 ou 4 dans certaines villes comme à Roscoff ou Saint-Pol-de-Léon. À cette époque, les artichauts partent par voie ferrée, pour le marché français en majorité. Aujourd’hui, la culture d’artichauts est toujours notable en Bretagne. La variété Camus, historique de la région, est la plus cultivée et consommée en France.

La pomme de terre : la Bretagne a la patate

La Ceinture Dorée peut se vanter de faire partie d’un autre classement, celui de la 2e région française productrice de pommes de terre. Et pourtant, ce n’était pas gagné. Au départ, les Bretons ne sont pas vraiment convaincus par ce tubercule venu d’Amérique. C’est alors à la fin du 18e siècle que la pomme de terre commence à être cultivée dans la région. Un certain Jean-François de La Marche, dernier évêque du diocèse de Léon, est connu sous le nom de l’évêque aux patates. Il fut en effet un des premiers à encourager la culture de la pomme de terre.

Les autres fruits et légumes de la Ceinture Dorée

Nous avons évoqué les principales productions agricoles de la Ceinture Dorée, mais il y en a de nombreuses autres. On peut alors citer :

Qu’en est-il de la Ceinture Dorée aujourd’hui ?

Comme on l’a vu, le terme de Ceinture Dorée est apparu il y a plus de deux siècles au moment où la production maraîchère en Bretagne était en plein développement. Aujourd’hui, la situation a un peu changé et les raisons sont nombreuses. Nouvelles techniques d’agriculture, moyens de transports, climat : la Bretagne jouit de moins d’avantages qu’à l’époque et sa production s’en trouve impactée. Néanmoins, elle est toujours notable avec des dizaines d’exploitations dans la région du Léon ou de Saint-Malo. On observe une diversification des productions avec plus de culture sous-serre par exemple.

Enfin, parmi les acteurs majeurs autour de l’agriculture régionale de la Ceinture Dorée, il y a la SICA : la Société d’intérêts collectifs agricoles de Saint-Pol-de-Léon. Créée en 1920, elle a eu un rôle important dans la production et l’exportation des marchandises. Son rôle est toujours important puisqu’elle est actuellement la première entreprise en France pour les légumes, les fleurs et les plantes d’ornement.

Pour conclure, même si la Ceinture Dorée ne brille pas autant qu’auparavant, elle conserve avec elle toute l’histoire de ce coin de la Bretagne. Une histoire qui en cache elle-même plein d’autres comme celles des johnnies ou de l’évêque aux patates ! Et pour continuer dans l’histoire de la Bretagne, connaissez-vous la première femme corsaire Jeanne de Belleville ?

Originaire de St-Brieuc, je suis très attachée à la région Bretagne ! C'est pourquoi je suis aujourd'hui la social media manager de Port d'Attache. Enthousiaste et passionnée, je suis bien décidée à mettre du vent dans les voiles et garder le cap pour montrer les richesses de notre belle région !⛵️
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Rennes
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