Belle-Île, un road-trip à la cool en 4 étapes

Exploration Belle-Île, un road-trip à la cool en 4 étapes crédit photo - © Emmanuel Berthier - CRTB

Belle-Île-en-Mer, c’est un véritable petit paradis au large de Quiberon, dans le Morbihan (56). Si l’envie vous prend d’aller y passer quelques jours, on vous propose quatre étapes pour réussir votre road-trip à la cool là-bas. Prêts ? C’est parti.

Comment aller à Belle-Île ?

D’abord, sachez qu’évidemment, pour vous rendre à Belle-Île, vous devrez emprunter le bateau. Rien de plus simple, la Compagnie Océane assure une liaison directe quotidienne depuis Quiberon jusqu’à « Le Palais » en une quarantaine de minutes. Néanmoins, il vous sera demandé d’arriver au moins une demi-heure à l’avance afin de vous enregistrer à l’embarcadère et de vous installer à bord.

Belle-Île étant relativement vaste, on vous conseille de réserver un moyen de locomotion sur place afin de pouvoir profiter pleinement de votre séjour. Pour les plus sportifs, des vélos sont à votre disposition dans la plupart des agences, mais vous pourrez également louer un deux-roues ou une voiture.

Nous concernant, et parce qu’il s’agit tout de même d’un road-trip, nous avons poussé le vice en nous procurant sur place une Méhari. Après un petit temps d’adaptation – adeptes de la boîte de vitesse automatique et autres directions assistées, s’abstenir. Autant dire qu’on jouit pleinement de ce moyen de locomotion old-school. Cependant, si vous êtes du genre frileux, passez votre chemin, il n’y a ni vitres, ni portières.

Où séjourner ?

Nous avons décidé de poser nos bagages dans un hôtel du côté de Sauzon, ville la plus au Nord de Belle-Île. Beaucoup de particuliers résidant sur le continent proposent leur maison, mais il est aussi possible de louer des studios, ou, plus rustique, des mobil-home. Si vous avez envie de rendre votre week-end encore plus cool, il y a même des vans, qui vous permettront de vous réveiller face au lever de soleil. Ou autre ! Après tout, si vous préférez regarder les pêcheurs à pied, c’est votre droit.

Que faire sur place ?

Depuis Le Palais, vous pouvez vous rendre à peu près n’importe où sur Belle-Île, via la route principale qui la traverse. Puisque nous avons établi notre quartier général du côté de la pointe la plus septentrionale, commençons par là.

Étape 1 : Sauzon

Sauzon est un petit port coloré, beaucoup moins touristique en basse-saison que sa voisine de Hoëdic, mais tout aussi attrayant. Les paysages escarpés, les petites rues étroites et un peu plus loin, la vue indécente sur les criques turquoises de la pointe des Poulains vous permettront de déconnecter sans problème. En revanche, prudence : en Méhari, emprunter une ruelle pentue en seconde et c’est le calage assuré. Autant dire que nous avons failli terminer notre course en marche arrière au fond du port…

En parlant de cale, sachez que celle de la ville est également l’endroit qui réunit la majeure partie les petits restaurants du coin. Crêpe (ou galette ?), palourdes, allez-y, jetez-vous à l’eau :

Quoi que non, restez prudents, pied au frein, la plupart des produits sont bios et locaux.

Étape 2 : Bangor

Un peu plus loin à l’Ouest, se trouve Bangor. Après avoir fait plusieurs kilomètres à travers la pampa belle-îloise, perdez-vous sur les sentiers de randonnée ou suivez les panneaux qui vous emmèneront tout droit vers le ria de Port-Coton.

Non loin de Goulphar, s’élèvent les Aiguilles, formations rocheuses célèbres pour leurs formes caractéristiques et immortalisées à plusieurs reprises par plusieurs artistes, comme Claude Monet (1886), et qui vous laisseront peut-être une sensation aussi vertigineuse qu’énigmatique.

Étape 3 : Locmaria

Poursuivez ensuite votre route vers Locmaria, plus au Sud, et faites une pause à proximité de Notre-Dame de l’Assomption. L’église la plus ancienne de Belle-Île-en-Mer, consacrée en 1070, est en effet assez inédite : fondée par les moines de l’abbaye de Sainte-Croix de Quimperlé, elle arbore fièrement un clocher en forme de poivrière et ses portes sont aussi turquoises que les plages de l’île. D’ailleurs, profitez-en pour suivre la route qui contourne ce monument, elle vous mènera directement à une petite crique isolée en contrebas, où l’eau est translucide et les touristes quasi-inexistants.

Cependant, n’oubliez pas qu’un jour, il faudra rentrer sur le continent. Et comme la côte sauvage porte bien son nom, pourquoi ne pas emprunter la route côtière pour rejoindre Le Palais ?

A bord de notre Méhari, rien de plus facile : le chemin est idéal pour les fans de rallye. A droite, des criques à faire pâlir les plus jolies étendues de sable de la Riviera, comme la plage de Ramonette ; à gauche, des petites maisons aux couleurs de l’arc-en-ciel perdues dans la pinède. Vous croiserez de temps à autre des lapins dont nous ne garantissons pas la teneur en chocolat, ou des chevaux, voire même des faisans. Concernant ces derniers, méfiez-vous, nous avons failli en écraser un ou deux…

Étape 4 : Le Palais

Enfin, retour à la case départ, après avoir slalomé entre la faune locale et les randonneurs, il est temps de découvrir l’endroit où vous avez débarqué.

Le Palais, port principal mais aussi chef-lieu de Belle-Île, est aussi coloré que les trois autres communes, mais aussi beaucoup plus animé. Parce que vous avez bien mérité de faire un break, on vous conseille de tester la bière locale, La Morgate, brassée à Port Salio, à moins que vous ne préfériez l’emporter avec vous ?

Ou, pour les plus aventureux, le whisky Kaerilis avant de repartir. En effet, sur les hauteurs s’élèvent la citadelle Vauban, mais aussi une enceinte urbaine traversée par trois portes (Vauban, Bangor puis Port-Hallan), toutes classées Monuments Historiques et véritable quadrillage architectural au sein de la ville qui vaut largement le coup d’œil.

Pour l’anecdote, et parce que nous apprécions aussi l’urbex, au-delà de la citadelle, à hauteur de la pointe de Taillefer, domine un ancien blockhaus allemand. Pour vous y rendre, il suffit de grimper. Néanmoins, l’endroit abrite une aura plutôt pesante lorsque la météo s’y prête, et malgré son perimètre relativement restreint, lorsque la brume de mer décide d’envelopper les lieux, il est aisé de s’y perdre…

Du coup, c’est plutôt une bonne excuse pour louper votre bateau et dégainer votre matériel de slackline au-dessus de Belle-Île, non ?

Exploratrice polyglotte passionnée d'aventures et captivée par la mer, toujours en quête de nouveaux paysages, appareil photo à la main, boussole viking tatouée dans le dos (pour le côté pratique, bien-sûr), servie sans citron mais avec des glaçons.
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Île-Tudy
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