Surfeuses du bout du monde montre au travers de 140 clichés noir et blanc ou couleur des femmes dans le froid, la nature brute, les vagues sauvages, les paysages déchirés, dans la beauté de la presqu’île de Crozon. Aperçu du premier livre sur le surf féminin en Bretagne.
La presqu’île de Crozon au gré des éléments
Le livre Surfeuses du bout du monde est le résultat de l’addition d’un tas de facteurs. Aïcha Dupoy de Guitard est tombée amoureuse de la presqu’île alors qu’elle était encore étudiante. Elle s’y est installée plus tard, toujours fascinée par l’omniprésence de sa nature plurielle : mer, forêt, landes ou côtes. Aïcha est avant tout peintre. Mais elle s’est mise à la photographie pour communiquer :
« Des émotions brutes, simples, et authentiques avec toujours beaucoup de poésie ».
L’amour qu’Aïcha porte à la nature l’a poussée à la pratique de sports tels que le kayak, la randonnée, le cheval mais surtout le bodysurf. C’est en surfant qu’elle a eu l’idée de capturer la beauté de ce qu’elle voyait à chaque session. Elle a photographié pendant un an et demi des femmes, les femmes du bout du monde. « Au gré de la houle, des marées, du vent et de la lumière », elle a suivi ces amoureuses de l’océan dans leur passion.
Pour compléter ses clichés, Aïcha a dans son livre fait appel à son amie presqu’ilienne Séverine Rannou. Cette poète et surfeuse met tout au long de l’ouvrage des mots sur ce que ces sportives ressentent lorsqu’elles sont au large, au milieu des vagues et entourées par le paysage sauvage du bout du monde.
De la beauté brute, loin des clichés
Ce sont les femmes qui sont mises à l’honneur dans son livre. Les femmes telles qu’elles sont vraiment, loin des clichés. Et pour cause, les bikinis sont remplacés par des combinaisons épaisses et déchirées et les cheveux blonds jusqu’aux fesses sont cachés sous des cagoules qui tentent d’adoucir la température glaçante de l’eau finistérienne en hiver.
« Sans aucune performance, ni marques ou sponsors, pas de quête de la vague parfaite, pas de bikini et encore moins de ciel bleu ! »
Cela a sans doute participé au fait que la publication de Surfeuses du bout du monde ne s’est pas faite immédiatement. Mais Aïcha a toujours cru en son projet, et elle a eu raison. Après avoir contacté plusieurs éditeurs, elle s’est résolue à passer par une plateforme de financement participatif. L’ouvrage sur les amazones presqu’iliennes est de plus un livre 100% made in BZH. En effet, Aïcha a entre autres fait appel à l’aide d’une équipe d’infographistes guingampais et d’un imprimeur lannionnais.
Surfeuses du bout du monde, un ouvrage pour les amoureux de l’océan
Ce livre est un condensé de poésie qui s’adresse à tous les amoureux de l’océan – femmes comme hommes, surfeurs et surfeuses ou non.
Mais la photo d’Aïcha ne s’arrête pas là ! Avec l’aide du Frère Gilles Baudry, moine à l’Abbaye de Landévennec, elle a récemment publié un livre. Celui-ci, intitulé Matin des arbres montre la beauté de la forêt de Landévennec. Elle présentera également une exposition dans cette même abbaye du bout du monde pour le mois d’avril. Et elle se prépare à d’autres nouvelles aventures pour l’année à venir… Affaire à suivre !
Vous pourrez vous procurer des exemplaires de Surfeuses du bout du monde dans les endroits suivants : Dialogues (Brest), à la librairie Le Parchemin (Crozon), Leclerc Culturel de Crozon et Douarnenez, Ravy à Quimper et quelques-uns chez Caractères social club à Mont-de-Marsan et Mollat à Bordeaux. Dépêchez-vous, il ne sera pas réédité !