Première décennie pour le parc marin d’Iroise !

Culture Première décennie pour le parc marin d’Iroise ! crédit photo - © Port d'Attache : Marnie Averty

En 2007, il y a 10 ans, le parc marin d’Iroise voyait le jour. C’est le premier de ce genre qui a été créé sur le territoire français. C’est un parc marin qui s’étend sur 300 kilomètres de côtes, sur la Mer d’Iroise, entre l’île d’Ouessant et l’île de Sein, sans compter la rade de Brest. Il a une surface de 3500 km², ce qui en fait l’un des plus vastes de France. Pour comparer, il s’étend sur l’équivalent de la moitié du département du Finistère.

Œuvrer pour la protection du milieu marin

À sa création, son objectif était simple : répertorier, connaître et protéger le milieu marin de la zone, afin de le faire cohabiter avec l’activité humaine. Cependant, même si de lourds opposants se sont manifestés à l’époque, craignant pour la pérennité de leurs métiers, le parc marin d’Iroise est géré de manière à ce que les activités humaines soient maintenues et développées durablement et raisonnablement.

La Mer d’Iroise est un véritable vivier pour des centaines d’espèces, dont des colonies de phoques.

On peut également y retrouver de très nombreuses espèces de crustacés, mammifères et algues. Vous pouvez d’ailleurs devenir des observateurs de cette biodiversité et aider le Parc à répertorier les espèces qui y vivent. Cette biodiversité est entretenue grâce à des agents, répartis entre les deux sites (au Conquet et sur l’île Tristan, à Douarnenez) et qui naviguent sur les 5 navires qui effleurent les vagues plus de 250 jours par an.

Ces agents de la biodiversité ont des missions diverses et variées, et certaines de ces missions tiennent lieu d’expériences parfois étendues aux autres parcs, comme par exemple le marquage des bars, afin de surveiller le nombres d’individus de l’espèce. Et si quelques expériences s’avèrent concluantes, il arrive aussi qu’elles ne le soient pas : une relance de l’espèce de la coquille Saint-Jacques a été tentée sur l’archipel de Molène, sans succès.

Parc marin d’Iroise : quel bilan après une décennie d’expérimentations ?

Pour autant, des résultats et des conclusions en émanent quand même et cela permet de mieux connaître et apprécier l’environnement marin. Zone pilote, le parc marin d’Iroise fait également des expérimentations concernant les activités maritimes et leurs conséquences (ou non) sur le milieu naturel. Ainsi, la qualité des eaux en zone portuaires ont été nettement améliorées, notamment à Crozon, où le maire a collaboré avec le parc pour un nettoyage des cales.

En bref, un nombre impressionnant d’expériences est mené depuis 10 ans, visant toutes à l’amélioration de la cohabitation entre l’humain et le milieu naturel marin, mais aussi pour les technologies que nous utilisons : les peintures anti-fouling, par exemple. Utilisées pour protéger les coques immergées des bateaux, elles rejettent beaucoup de produits toxiques. Et le parc, en collaboration avec l’Agence Nationale de la Biodiversité, travaille sur des alternatives bien moins nocives pour l’environnement.

« C’est pas l’homme qui prend la mer… »

En ce qui concerne les décisions en rapport direct ou indirect avec le parc, elles sont prises par un collège territorial, composé d’élus, d’usagers, d’associations, de professionnels, de personnalités et de membres représentants de l’État. Ils prennent les décisions qui œuvrent pour améliorer le Parc et sa biodiversité. Cela peut aller de la mise en place d’expériences scientifiques à une campagne de communication.

Aussi, sachez que cet espace marin regroupe 17 phares, dont 14 ont été classés au patrimoine des monuments historiques. D’ailleurs, une campagne de rénovation des phares les plus abîmés est en cours.

Vous retrouverez un dossier spécial publié par Ouest-France à l’occasion de ce dixième anniversaire très particulier. Maintenant, rien ne vous empêche d’aller plonger au cœur du parc marin d’Iroise, à la découverte de toutes les surprises qu’il nous réserve et les secrets qui se cachent sous la surface.

Je mange le beurre au couteau et en dépit des années passées loin de la France, je reste très attachée à mon Finistère. Un peu chauvine sur les bords, j'aime l'idée de montrer ma région sous un angle différent et je me base sur une philosophie : nul besoin d'ouvrir les yeux pour voir le monde autrement, il suffit d'ouvrir son esprit.
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