Nous voilà dans la salle à l’ambiance décontractée. Placés comme des poupées gigognes, nous la sondons de gauche à droite, l’endroit est très vivant. Ça bouge de partout et chaque comptoir possède son lot de créateurs avec le sourire aux lèvres.
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- Troisième partie de l’article : Dans mon Binz Binz Binz
La maison franche et sans détour
Soudain, on reconnaît la paire de ciseaux qui fait office de logo à la marque Palam – Maison Brestoise. Cette étiquette justement, qui mise sur la Bretagne avec ses vêtements sérigraphiés sur Brest, tricotés sur Lorient ou encore confectionnés sur Guingamp. Habitués à passer par leur e-shop, c’est la première fois que nous voyons les entrepreneurs imprimer leurs fameux T-shirts devant nous.
Palam c’est aussi un nom bien étudié, inspiré d’une racine latine avec son suffixe -am signifiant :
« De manière franche et sans détour. »
Comme eux, nous ne sommes pas faits de marbre mais de breizh et c’est donc “sans détour” que nous vous invitons à approcher cette valeur sûre du paysage de l’habillage made in BZH :
« Palam, c’est avant tout un amour pour les choses authentiques, un esprit pur et libéré. Palam prône des valeurs simples basées sur l’échange, la bonne nourriture et la fête, il s’agit surtout d’apprécier le moment présent à sa juste valeur.
Très éloigné d’une mode éphémère, Palam souhaite s’inscrire dans le temps, être reconnu pour la qualité de ses pièces et le bien-être qu’elles procurent au consommateur. Entre audace et classicisme nos pièces réalisées en petites séries non rééditées se démarquent par des détails et par une confection de haute qualité. Nous réalisons des pièces avec lesquelles on partage une tranche de vie. »
La pause Kékette du Binz Market
Dans l’angle de la salle branchée un drôle de comptoir nous attend, on peut y lire fièrement :
« Un petit coup de kékette ? »
Afin qu’aucun amalgame ne soit fait sur cette page, nous rassurons nos lecteurs en indiquant qu’il s’agit bien là de bières. On adhère tout de suite à l’humour, et décidons de nous lancer à la découverte des arômes les plus fins de son bouquet. C’était sans compter sur Ross Tapp l’un de ses créateurs et d’une pluie de vannes bien ficelées sur le sujet :
« Kékette blonde, Kékette Red ou Kékette bien m’ambrée les gars ? »
Le capital sympathie du normand s’installe le plus naturellement du monde et forcément on est plié. Comme il n’en est pas à son premier coup de Kékette, lorsque nous lui posons la question de pourquoi cette appellation, forcément ça part en couilles !
« En fait avant on était des acteurs porno et comme on ne connaissait que le cul… »
Avant de craquer sous la pression de notre regard totalement naïf, d’un rire communicatif qui eu le mérite de nous faire siffler nos Kékettes respectives. Le temps de remercier le tavernier du jour pour ce bon moment, nous continuons notre épopée au Binz Market.
L’artisan brestois un poil passionné
Nous tombons alors sur l’emplacement de Monsieur Anthony Letinois et de son Comptoir du Cheveu. À la fois coiffeur et barbier, il jongle entre ses paires de ciseaux et ses rasoirs. Son regard extrêmement concentré est rivé sur le menton d’un trentenaire, pouponné sur le fauteuil en cuir de cet artisan du poil.
Jusque-là le concept du barbier ne nous était pas familier, d’où notre fascination pour l’art très technique qui s’offrait à nos yeux. Car oui, plus qu’un simple coiffeur, on ne pèse pas nos mots pour dire que ce bonhomme est un artiste à part entière. Sauf qu’à défaut de peindre des tableaux, il refait votre portrait ! Hugo notre quartier-maître décide de se prêter au jeu pour tenter l’expérience, sous notre oeillade amusée :
« Là ne rigole pas, ça ne coupe pas mais ça tranche ! » – Plaisante t-il en montrant son outil.
Serviettes chaudes et humides s’entremêlent avec les coupes chirurgicales du passionné. Pendant son labeur, c’est en toute simplicité et avec pédagogie qu’il enseigne à son client comment entretenir sa barbe à l’avenir. Pour les curieux, son salon se trouve à Brest même 5 rue de Siam, avec un local à l’image du bonhomme : soigné.
Voilà notre acolyte aussi beau qu’un camion tout neuf, reste à lui dégoter un style en accord avec le thème du jour : underground mais branché. Ça tombe bien, quelques mètres plus tard bon nombre de vestons nous tendent les bras.
Chargement du dressing, affaire à suivre !
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