À Quimper (29) existe la mythique « Place au Beurre », lieu incontournable de la crêperie. Cependant, quelques ruelles plus loin c’est un autre genre de temple qui trône sur les quais quimpérois ? Voici la maison où les amoureux du fruit défendu trouveront facilement de quoi assouvir leur soif de curiosité, aujourd’hui nous franchissons ensemble les portes du bar à cidres Le Sistrot.
Quimper, port d’attache de la première cidrothèque de Bretagne
Derrière ce terme inconnu de votre dictionnaire, se cache un concept qui fait mouche auprès de chaque amateur de sensations nouvelles. Au centre de l’attention, nous retrouvons le fruit le plus consommé en France et le troisième au monde : la pomme. Qu’est ce qu’une cidrothèque ? Tout simplement un bar à cidres, avec une carte très développée sur ce breuvage.
Vous allez littéralement tomber dans les pommes.
Un jeu de mots de circonstance pour Le Sistrot dont la carte comporte une cinquantaine de références, savamment étudiée pour correspondre à tous les goûts. Pour satisfaire vos envies, cidres fermiers ou artisanaux vous font de l’œil et quelques spécialités moins célèbres sont également à déguster sur place. Cela donne l’occasion de découvrir le poiré, un cidre à base de poire, le cidre rosé, ou encore le cidre de glace qui est un classique nous venant du Québec.
Dans les grandes lignes, les cidres sélectionnés proviennent pour la grande majorité des producteurs fermiers de l’Ouest : Bretagne, Mayenne, Normandie et Loire-Atlantique. Vous l’aurez compris, Le Sistrot se positionne en véritable temple du cidre et vous auriez tort de vous en priver si vos gambettes peuvent vous y faire passer.
Du verger jusqu’à vos verres à pied, d’où a germé cette idée ?
Les frères Gire, les ingénieurs de la pomme
Le Sistrot c’est avant tout une aventure familiale, créée de toute pièce par les frères Gire :
Erwan et Ronan, épicuriens et passionnés par la bonne chair et le bien boire. Tous les deux ont une formation d’ingénieur dans le domaine de la chimie/ biologie.
Comment ce concept de bar à cidres est-il né dans la caboche des frangins ? Accrochez-vous à votre écran, un petit tour du globe s’impose. Loin d’être un paumé, c’est sur un territoire jadis découvert par Jacques Quartier qu’Erwan lance son premier restaurant La Crêpanita. Vous l’aurez deviné, cette belle crêperie de quartier trouva son port d’attache à Montréal, en proposant des « crêpes originales » à base de produits locaux. À ce moment, l’ingénieur de la crêpe laisse libre cours à ses envies et cela lui vaut une renommée solide :
Se voyant même attribuer la mention de meilleure crêperie de Montréal par Le Point dans son hors série annuel sur le Canada en 2015.
Pendant ce temps, c’est sur le vieux continent que Ronan fait ses armes. Amoureux de la cuisine, il est la fois le technicien, le chercheur et l’aventurier qui aime découvrir et tester de nouvelles recettes. Durant sept années, c’est à Bruxelles qu’il peaufine son goût pour l’art culinaire et y trouve une passion pour la bière artisanale de qualité. L’alchimiste ne tarde pas à s’intéresser à la mixologie, nouveau terrain de jeu à conquérir pour pousser sa passion encore plus loin. C’est donc naturellement que Ronan se tourna lui aussi vers le nouveau monde et le Québec pour étoffer cette nouvelle corde à son arc.
Tous les deux veulent absolument travailler ensemble un jour, et créer quelque chose de nouveau.
Le temps passe, l’expérience des frères Gire se développe et c’est comme une vieille ritournelle que l’appel de la Bretagne se fait ressentir. Il est l’heure de rentrer au bercail, de retrouver son port d’attache du Finistère Sud et de se creuser les méninges pour trouver cette idée que vous connaissez désormais. Inspiration qui allait donner de l’écho à l’expression « le retour du fils prodigue ». Puissance deux, pour le coup ! De Montréal jusqu’à Quimper, voici comment germa tranquillement mais sûrement la naissance du bar à cidres Le Sistrot :
C’est un produit traditionnel de notre terroir, un produit sain et que les frères apprécient tous les deux. C’est aussi un produit noble, issu de l’agriculture et du savoir-faire d’artisans passionnés, comme peut l’être le champagne par exemple, mais tout en restant un produit simple et populaire.
Le doux breuvage, parfois même demi-sec, se voit depuis sublimé dans le chef-lieu finistérien. Alors oui, le cidre c’est bien, mais il n’est pas le seul à vouloir séduire votre palais.
Le Sistrot, du cidre mais pas que !
Dans Le Sistrot il y a « Sistr » qui signifie « cidre » en breton, puis « trot », diminutif de « bistrot ». Un nom d’usage bien recherché, qui laisse la liberté d’élargir la carte à d’autres expériences gustatives. Justement, vous aurez le plaisir de pouvoir déguster des boissons sans alcool artisanales ou même maison. Le mixologue Ronan veille au grain pour votre plus grand bonheur !
Côté carte, ça ne s’invente pas. Les produits locaux et la bonne chair sont les stars de ce lieu incontournable de la scène quimpéroise. Puisque rien n’est trop beau pour vous, celle-ci est renouvelée par amour et passion chaque semaine. Vous avez même la possibilité de pousser le vice plus loin en venant déguster un brunch dominical ou un cocktail maison dont Ronan Gire a le secret.
Comble du luxe, sur place il est possible de dégoter une bouteille de cidre pour l’emporter dans votre chaumière. Effectivement, cette caverne d’Alibaba du cidre c’est aussi une cave qui permet d’épater vos convives lors de l’apéro avec des boissons originales et délicieuses.
À chaque cidre son histoire.
En bref, chez Le Sistrot, c’est face à une solide équipe que nous avons à faire et il fait du bien de voir des projets du genre naître dans la région et dans le monde. Et dans un registre différent, découvrez le projet de Henri Chesnais avec ses Miniatures de Domagné.