Avant de désigner un média en ligne sur la Bretagne ou encore un endroit auquel on aime revenir, un port d’attache c’est avant tout le port dans lequel un bateau est immatriculé. Et quand on parle de port d’attache, on parle aussi de quartiers maritimes. Les quartiers maritimes bretons sont nombreux et témoignent du rapport unique de la région à la mer. Nous allons aujourd’hui les découvrir, et en savoir plus sur leur histoire.
Histoire des quartiers maritimes
La création des quartiers maritimes
Tout d’abord, un peu de contexte et de définition. Les quartiers maritimes ne sont pas de simples aires géographiques. Ce sont des services dits déconcentrés de l’État, gérés par le Ministre chargé de la mer. En bref, les quartiers maritimes renvoient à une réelle organisation administrative, dont le rôle est l’immatriculation des navires.
C’est à la fin du 17e siècle que l’enregistrement des pêcheurs devient obligatoire. Le territoire est découpé en arrondissements, il y en a 5 en France : Cherbourg, Brest, Lorient, Rochefort et Toulon. On note que, comparativement à la taille de la France et de ses côtes, la Bretagne comporte 2 arrondissements, preuve de sa puissance et de son potentiel maritime. Les arrondissements sont découpés en quartiers, et ce découpage va continuer de plus ou moins évoluer. Par exemple, les quartiers maritimes bretons sont au nombre de 20 début 18e, tandis qu’il n’y en a plus que 14 au 20e siècle.
Quartier maritime : l’immatriculation des navires
Ainsi, le rôle des quartiers maritimes est l’immatriculation des bateaux. Pour la plupart des embarcations, l’immatriculation est obligatoire. Elle n’est pas à confondre avec le nom, ce sont deux choses bien distinctes et qui se complètent. C’est un peu comme si vous donniez un nom à votre voiture et qu’il était inscrit sur la carte grise du véhicule !
L’immatriculation est formée de 8 caractères dont les 2 premiers sont 2 lettres. Elles font référence au quartier maritime du bateau. Une codification qui permet en un instant de savoir d’où le bateau vient.
Les quartiers maritimes aujourd’hui : une appellation remplacée
En réalité, l’appellation quartiers maritimes est aujourd’hui révolue. Depuis 2010, une nouvelle organisation des services chargés de la mer et du littoral a été mise en place. On parle désormais de quartiers d’immatriculation. Cependant, ces derniers gardent les tracés des quartiers maritimes et les initiales pour les désigner sont donc les mêmes.
Si port d’attache et quartier maritimes ont longtemps été liés, ils sont maintenant bien plus différents. Aujourd’hui, de plus en plus de navires sont basés ailleurs de là où ils ont été immatriculés. Aussi, la définition historique de port d’attache évolue pour être de plus en plus comprise comme le lieu habituel d’amarrage du navire, ce qui ne correspond pas forcément à son quartier d’immatriculation.
Les quartiers maritimes bretons
Passons maintenant à la liste des quartiers maritimes bretons. Il y a en France quarante-cinq quartiers d’immatriculation. La Bretagne est la région qui en compte le plus, et de loin avec pas moins de 30% du total national. Dans l’ordre alphabétique, les quartiers d’immatriculation bretons sont les suivants :
- AD Audierne (29).
- AY Auray (56).
- BR Brest (29).
- CC Concarneau (29).
- CM Camaret (29).
- DZ Douarnenez (29).
- GV Le Guilvinec (29).
- LO Lorient (56).
- MX Morlaix (29).
- NA Nantes (44).
- PL Paimpol (22).
- SB Saint-Brieuc (22).
- SM Saint-Malo (35).
- SN Saint-Nazaire (44).
- VA Vannes (56).
Ainsi, les quartiers maritimes bretons se répartissent en 13 quartiers maritimes en Bretagne administrative, et 2 en Pays de la Loire. Et d’ailleurs, des marques utilisent ces quartiers maritimes, comme Quartier iodé, pour affirmer son appartenance bretonne!
Que votre port d’attache soit terrestre ou côtier, on espère vous en avoir appris un peu plus sur le monde maritime. Et maintenant, vous pourrez vous amuser à repérer l’origine des bateaux que vous croiserez. Pour rester dans l’univers des bateaux, pourquoi ne pas découvrir les 7 ports de Lorient ?