Quand le Port défie Penn ar Box – Partie II
Rappelons nous, un challenge des plus amusants avait été lancé avec Penn ar Box dans notre précédent article :
« Hello la Box ici le Port ! C’est quand que l’on se fait une dégustation à l’aveugle de nos produits made in BZH ?! »
Le Port vs La Box
Changement de décor, on troque la casquette d’entrepreneur pour celle de chef cuisinier. Le défi est simple, chaque équipage prépare une entrée, un plat et un dessert à base de produits bretons. Vient alors la dégustation à l’aveugle, l’équipe qui en devine le plus vient à remporter chaque manche. En trois rounds, pas d’égalité possible et pas de quartier !
Au Port d’ouvrir le bal avec son Capitaine et son Quartier-maître, les yeux bandés par des écharpes de passage devant l’entrée des challengers :
« Comme ça, on ressemble plus à des sexes sans bols qu’à des sexes symboles » – Simon L.
L’entrée de Julien et Loïz est simple : carpaccio de saint-jacques sur son lit de clémentine et ses perles de saveurs citron poivre (de chez Christine Le Tennier) à l’huile d’olive marine (de Techsealab). Autant vous dire qu’on était pas préparés à déguster des saint-jacques de la rade de Brest… Et que mis à part reconnaître la clémentine, nos palais firent choux-blanc. Plus naïvement, notre entrée comprenait des chips de blé noir avec une tapenade de rouget au piment d’espelette. Chronomètre en main, il ne fallut pas plus de 30 secondes au duo avant de nous réciter la liste des ingrédients.
Entrée : La Box 1 – Le Port 0
Chez le Port on se regarde du coin de l’oeil, on a plus le droit à l’erreur. Vient le tour du plat, avec du côté de Loïz et de Julien : un pâté Hénaff poêlé et chaud, ses pommes de terres sautées bretonnes et son confit d’oignon de Roscoff. Une fois n’est pas coutume, la garniture reste simple à trouver. On prend notre temps, on savoure, puis on cherche. Encore et encore ! On sait qu’on en a déjà mangé, mais on ne trouve plus le nom de l’aliment. C’est que le pâté Hénaff chaud on n’y pense pas forcément… Pourtant délicieux !
« C’est du porc… Mais du porc de quoi ?! Du porc d’attache ? » – Justin L.
Une vanne qui en dit long sur notre moment de solitude. Au moins c’est clair, nous ne ferons pas carrière dans la dégustation à l’aveugle. Les vents ne nous semblent pas favorables, alors nous décidons de jouer un tour à la Box : crêpes blé noir, moutarde à l’ancienne et saucisson du marin au sel de mer. On va bien les berner sur le saucisson non ?
Et bien non. Pire, notre recette laisse la place à un nouveau record avec à peine 20 secondes de labeur.
« C’est très bon, mais c’est Penn Ar ça ! » – Lo
Chez le Port on se regarde à nouveau du coin de l’oeil, il faut sauver l’honneur.
Plat : La Box 2 – Le Port 0
On Penn à remonter la pente
Dernier round, ultime bataille, dernière vague… Le dessert arrive comme cerise sur le gâteau et nous devons dorer le blason de notre Port. La Box elle, se frotte déjà les mains tout en nous servant un tiramisu de palets breton et son onctueux de caramel (de la Biscuiterie Brieuc) saupoudré de Caracroc. Dernière bouchée du défi pour notre quartier-maître et notre Calfat. Comme si l’échauffement était terminé, les ingrédients sont nommés avec justesse ! À croire que le Port est plus sucré que salé.
Plus tôt dans la journée, nous sommes passés aux Halles de Quimper acheter un gâteau breton au blé noir. Puis juste à côté, un bocal de crème au caramel salé (de la cantine des Chefs). Un duo que nous espérons plus compliqué à trouver en aveugle. Les palais de Julien et Loïz ne furent pas bernés là aussi. Habile la Box.
Dessert : La Box 3 – Le Port 0
Comme un air de coupe du monde 1998
Toutes nos félicitations pour l’équipe Penn ar Box, une victoire amplement méritée et un bon moment passé en leur compagnie. En bon perdants et avec malice, nous avons laissé notre « signature » en guise de cadeau à nos heureux adversaires. Une motte de beurre doux dans le frigo de Salé (Julien Kersalé), avant de partir vers d’autres horizons. Comme dans le domaine de l’entreprenariat, c’est avec sagesse qu’il faut répondre au revers de médaille :
« La défaite est un plat qui se mange doux »
Bon vent et à bientôt les gars.
Première partie de l’article : Une rencontre brestoise peinarde