C’est depuis son Port d’Attache de Saint-Malo que nous l’avons rencontré pour la première fois. Benjamin Ferré, un entrepreneur qui aime relever les défis, chaque fois toujours plus important. Justement, le voilà aux portes de son nouveau challenge : la Mini-Transat 2019. Comment se prépare-t-il pour participer à cet évènement sportif ? Observons ensemble toutes les étapes qu’il traverse pour obtenir les meilleures conditions et atteindre le haut niveau.
Étape 1 : entretenir son goût pour l’aventure
Tout comme c’est en forgeant que l’on devient forgeron, c’est en s’aventurant que l’on devient un aventurier. Avec tout le lot de bénéfices que cela entraîne : oser, révéler son potentiel et apprendre. Cette maxime, cela fait bien longtemps que Benjamin Ferré se l’applique avec, malgré son jeune âge, quelques succès à son actif :
- 20 ans : participe au 4L Trophy, sponsorisée par Body’Minutes un institut exclusivement féminin.
- 22 ans : fait un tour du monde en stop et en solitaire, pour rencontrer des expatriés français et réalise un documentaire de 90 minutes.
« J’ai parcouru 40.000 kilomètres, en voiture, en bateau, en camion et parfois en side-cars. J’ai traversé 3 continents, 21 pays… grâce à la stupéfiante bienveillance de plus de 200 conducteurs. » – Benjamin Ferré
- 25 ans : naît le projet « Cap à l’Ouest », dont l’ambition est de traverser l’Atlantique à l’ancienne, avec la navigation astronomique. 6 500 kilomètres à dompter, face à la mer et ses caprices !
- 27 ans : « Cap à l’Ouest » devient « Imago », le premier incubateur d’aventures.
« Un Incubateur d’Aventures, c’est un écosystème qui aide des aventuriers endormis à révéler leur potentiel pour accomplir leur rêve d’aventures sportives, écologiques ou solidaires ! » – Benjamin Ferré
Pour ce malouin qui déborde d’énergie, chaque réussite contribue à alimenter son envie d’aller toujours plus loin. Là aussi, avancer seul est déjà positif, mais y aller en équipe permet de gravir des montagnes.
Étape 2 : savoir bien s’entourer
Traverser l’Atlantique au sextant, créer un incubateur d’aventures, des projets d’ampleur qui se mènent avec un entourage solide. Ça, Benjamin Ferré l’a bien compris et c’est avec ses compagnons de longues dates que les initiatives se font. Pour réussir, il faut privilégier les relations positives, qui nous aident à avancer. C’est de cette manière que nous grandissons et que nous nous accomplissons.
« Par hasard, un soir d’été, au détour d’un verre entre copains, un pote de pote me raconte qu’il a fait la mini-transat 2013 : une course au large en solitaire qui a lieu tous les 2 ans. Il m’en parle avec tellement d’étoiles dans les yeux et de passion 4 ans après qu’il n’en fallait pas moins pour me convaincre. » – Benjamin Ferré
Une semaine plus tard, il contacte une certaine Clarisse sur l’Atlantique, dont la participation à la Mini-Transat 2017 était encore toute fraîche. L’objectif ? Lui demander ce qu’elle fait de son bateau une fois la Transatlantique effectuée. Magie du réseau, 6 mois plus tard, Benjamin Ferré s’aventure sur les pontons lorientais avec un nouveau défi chevillé au corps :
Traverser l’Atlantique en solitaire en course sur un mini bateau de 6,50 mètres, sans jamais être monté seul sur un voilier.
Objectif Mini-Transat 2019 avec Benjamin Ferré
Vous l’avez compris, nous parlons ici d’un évènement sportif :
La Transat 6.50, ou Mini Transat, est une course transatlantique en solitaire et sans assistance à bord de voiliers de 6,50 m, créée en 1977 par Bob Salmon et organisée chaque année impaire depuis.
Tous les deux ans, cette traversée s’effectue en deux étapes :
- Départ depuis la France Métropolitaine avec une escale d’une dizaine de jours aux Îles Canaries ou à Madère
- Direction les Antilles pour finaliser la traversée
Tout simplement, cette régate est la course au large la plus importante pour les voiliers de cette taille. Le défi est de grande ampleur et il reste deux années de préparation à Benjamin Ferré pour être fin prêt le jour J.
« J’ai l’impression d’être au pied de l’Everest quand je vois tout ce qu’il y a à apprendre pour naviguer en solitaire mais c’est tellement stimulant de ne jamais cesser d’apprendre, de rencontrer de nouvelles personnes, un nouvel univers. » – Benjamin Ferré
C’est donc galvanisé par l’aventure que ce projet débute, Benjamin va devoir envoyer le Pépin. Pour cela, il va falloir surmonter une troisième étape, que nous rencontrons tous chaque jour.
Étape 3 : toujours se relever face aux obstacles
Les imprévus, il en rencontrera sûrement une fois en mer ! Qu’ils soient d’ordre matériel ou bien météorologique, ils font partie intégrante du package « aventure ». Puisque le destin est joueur, c’est un obstacle d’un autre genre qui s’est glissé sur la route de Benjamin Ferré début 2018 :
« J’ai dû me faire opérer d’une double hernie discale. 3 semaines d’alitement, et je commence tout juste la rééducation. J’espère être prêt pour la première course qualificative de la saison. » – Benjamin Ferré
Il aurait pu tout arrêter, botter en touche et succomber à ce coup du sort. Plutôt que de se sentir noyé, c’est avec objectivité que le challenger prend cette situation. Allant même jusqu’à partager sa mésaventure auprès de sa communauté, dont l’écho positif a su lui faire traverser ce moment difficile. Réfuter le doute quant à son potentiel, voilà un chemin qui emmènera le malouin jusqu’à la ligne de départ de la Mini-Transat 2019.
Bon vent et belle mer Imago !
Naturellement, c’est sous les couleurs d’Imago qu’il bravera les éléments de cette régate. Vous aussi, soyez les témoins de cette aventure sportive et entrepreneuriale et inspirez-vous auprès des valeurs de ce breton que rien n’arrête, pas même une double hernie discale.
Puisque nous n’avons jamais terminé de nous inspirer et comme Saint-Malo est visiblement un terreau fertile pour l’action, continuez de vous inspirer avec le projet Sweam 4 Ocean.