L’artichaut de Bretagne : redécouvrez cette spécialité

Food L’artichaut de Bretagne : redécouvrez cette spécialité crédit photo - © Emmanuel Berthier

Il est une spécialité de Bretagne, il est délicieux et excellent pour la santé. Et pourtant ! Sans mauvais jeu de mots, l’artichaut est un légume phare de la région. Mais un peu comme le Coco de Paimpol, l’artichaut de Bretagne n’attire pas les foules. Beaucoup cultivé, il est souvent boudé par sa complexité à être cuisiné et mangé. Il est alors temps de redonner à l’artichaut de Bretagne la réputation qu’il mérite !

L’histoire de l’artichaut de Bretagne

Un légume venu de Méditerranée

Avant toute chose et avant d’arriver en terres bretonnes, un peu d’histoire sur l’artichaut. L’artichaut fait partie de la famille dites des Astéracées. C’est en fait un chardon, qui a été domestiqué et cultivé. Il est originaire de la région méditerranéenne, probablement d’Italie, où il a été développé et popularisé pendant la Renaissance. Le terme « artichaut » désigne la plante dans son ensemble. Néanmoins, dans le langage courant, il fait référence à sa partie comestible : la tête de l’artichaut. Cette tête en fait donc un légume-fleur.

Bretagne : un climat idéal pour l’artichaut

Ensuite, l’artichaut est arrivé en Bretagne à partir du XVIe siècle. Il a trouvé dans notre région un environnement propice à son développement. En effet, le climat breton, humide et tempéré, est idéal pour la culture de l’artichaut. Il a besoin de beaucoup d’eau et redoute le gel et la sécheresse. Les terres bretonnes, notamment dans le nord de la région, dans le Finistère et les Côtes d’Armor, sont parfaites pour sa culture. Si vous êtes un connaisseur, cela vous rappelle sûrement le territoire prospère de la Ceinture Dorée.

L’artichaut de Bretagne : Camus et Castel

L’artichaut se plaît donc bien en Bretagne, et on y cultive principalement 2 variétés : le Camus et le Castel. La première donne parmi les plus gros artichauts, de 300 à 500 grammes par pièce. Il est bien vert avec des feuilles, dites les écailles, larges, courtes et bien serrées.  Son cœur est tendre et bien charnu. La seconde, le Castel, est en fait un dérivé du Camus, obtenu pour mieux se conserver en grande distribution.

La pleine saison de l’artichaut breton s’étend de mai à juin et de septembre à octobre. Avec 75% de la production nationale, la Bretagne est le premier producteur d’artichauts en France. La culture de l’artichaut y est totalement manuelle, préservant ainsi des méthodes traditionnelles et un savoir-faire ancestral.

La capitale de l’artichaut de Bretagne : Saint-Pol-de-Léon

Outre cultiver beaucoup d’artichauts, la Bretagne a même sa capitale de l’artichaut. Il s’agit de la commune de Saint-Pol-de-Léon, dans le Finistère. Preuve que ce légume est une véritable institution, la ville possède sa Maison de l’Artichaut et une Confrérie de l’Artichaut de Bretagne a été établie. Aussi, la ville célèbre chaque été la fête de l’artichaut ! L’occasion de rassembler producteurs, consommateurs, cuisiniers et passionnés autour de ce légume emblématique.

Un peu comme l’oignon de Roscoff ou encore la fraise de Plougastel, un artichaut qui est breton est porteur de sens, véhicule l’importance des circuits courts ! Ce sont des produits bons et locaux.

L’artichaut en cuisine

L’artichaut et ses bienfaits

Avant d’entrer en cuisine et de vous donner l’eau à la bouche avec des idées de recettes, le plus convaincant dans l’artichaut réside dans ses qualités nutritives. Il est extrêmement bénéfique pour la santé. Il est riche en fibres, en potassium, et en vitamines B9 et K. Ses propriétés détoxifiantes et ses effets sur la digestion en font un allié précieux pour le bien-être. Consommé régulièrement, il contribue à la détoxification de l’organisme et améliore le confort digestif. C’est d’ailleurs pour cela que l’artichaut est présent dans beaucoup de compléments alimentaires, sous forme de gélules ou encore d’infusions. Que demander de plus ?

Cru, cuit, chaud, froid : comment manger l’artichaut de Bretagne ?

L’artichaut se déguste de nombreuses façons, que ce soit cru, cuit, chaud ou froid. Le classique reste de le consommer avec une vinaigrette, en détachant les feuilles une à une pour en savourer la chair tendre. Le cœur d’artichaut, partie la plus tendre et savoureuse, est souvent utilisé en salade ou dans diverses recettes culinaires. Ainsi, on peut l’utiliser dans des quiches, pour réaliser des crèmes et tapenades ou encore sur des pizzas. Un autre moyen de le consommer, qui allie le cœur et les feuilles, c’est de faire des artichauts farcis !

Que vous soyez grand consommateur d’artichauts de Bretagne ou peu friand de ce légume, on espère au moins vous en avoir fait découvrir davantage sur son histoire et sa culture. Et même si les légumes ne sont pas votre tasse de thé, à défaut de les avoir dans votre assiette, vous pouvez apprendre à parler des légumes en breton.

Originaire de St-Brieuc, je suis très attachée à la région Bretagne ! C'est pourquoi je suis aujourd'hui la social media manager de Port d'Attache. Enthousiaste et passionnée, je suis bien décidée à mettre du vent dans les voiles et garder le cap pour montrer les richesses de notre belle région !⛵️
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Rennes
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