La recette du Triskell potimarron, sarrasin et lambig

Food La recette du Triskell potimarron, sarrasin et lambig crédit photo - © Le Sistrot

L’automne s’est installé et avec lui les cucurbitacées sont arrivées, l’occasion rêvée pour mettre à l’honneur nos produits locaux avec un menu de saison. Voici la recette du Triskell potimarron, sarrasin et lambig. Pour sa préparation, nous utilisons des moules en silicone en forme d’un symbole breton, la signification du triskell n’est pas anecdotique. L’ingrédient de départ de cette recette est la farine de sarrasin, car nous avons la chance de travailler avec une famille passionnée qui se trouve à quelques kilomètres du Sistrot.

Les ingrédients pour 2 moules de 6 triskell

  • 240 g de farine de sarrasin entière du moulin de Kervéguen
  • 120 g de farine de blé non blanchie du moulin de Kervéguen
  • 20 g de bicarbonate
  • 140 g de sucre blanc
  • 150g de beurre demi-sel tempéré
  • 50 g de miel de fleurs
  • 100 g de yaourt à la grecque
  • 2 pincées de cannelle en poudre
  • 7 œufs
  • 160 g de potimarron râpé
  • Lambig du manoir du Kinkiz (on aromatise à souhait… à vous de voir)

La recette du triskell potimarron, sarrasin et lambig

  1. Dans un cul-de-poule, travailler le beurre pour bien le mélanger au miel.
  2. Râper le potimarron.
  3. Mettre les œufs dans la cuve du batteur sur socle, ajouter le sucre et blanchir le tout au fouet (si vous n’avez pas de batteur, blanchir avec un batteur manuel).
  4. Mélanger les farines tamisées, le bicarbonate, la cannelle.
  5. Incorporer dans les œufs blanchis, le yaourt à la grecque, puis les farines et enfin le mélange beurre/miel.
  6. Terminer en incorporant le potimarron et le lambig à souhait.
  7. Remplir les moules en silicone en forme de triskell et enfourner environ 20 minutes à 180°C.
  8. Vérifier la cuisson avec la pointe d’un couteau.

Le gâteau peut se déguster froid ou légèrement tiédi au four.

L’histoire de la recette du triskell

À deux pas de la chapelle de Kerdévot (29) se trouve la ferme de Kervéguen. Un an après l’incendie qui l’a ravagée, elle a retrouvé sa meunerie, mais pas sa boulangerie Bara-bio. Pour autant, les Le Gall ont encore des idées.

Derrière la ferme de Kervéguen désormais pilotée par Jonas, le fils de Youenn âgé de 28 ans, se trouve la famille Le Gall, quatre générations. Après la ferme des grands-parents et la polyculture, comme partout auparavant en Bretagne, l’aventure du bio débute en 1981.

« Tout est parti d’une réflexion personnelle, je trouvais incohérent de mettre dans notre terre nourricière des produits toxiques pour produire plus, mal et nuire à notre santé ».

Explique Youenn Le Gall, aujourd’hui retraité. Le message est passé, les consommateurs adhèrent dans une relation client-producteur partagée et en direct. Liberté de bien produire, de vendre et de maîtriser les coûts en indépendance de la grande distribution, voilà le mot d’ordre à la meunerie de Kervéguen.

Kervéguen, la meunerie de vos envies

Car un petit moulin pour fabriquer la farine finit par voir le jour, les premières fournées de pain sortent du four, construit en 1984, par Youenn Le Gall et les siens. Le pain bio se commercialise, d’abord, sous forme associative et la boulangerie « Ar Bara nevez » (« pain nouveau », en breton), forte de 20 adhérents, prend rapidement son essor. La ferme cultive aujourd’hui 60 hectares de seigle et de sarrasin qui sont, avec le blé, les matières premières qu’il faut se faire livrer en partie.

La recette du triskell potimarron, sarrasin et lambig commence dans les champs.

La ferme, qui produit 30 %, a ses fournisseurs et travaille aussi avec une dizaine d’agriculteurs des environs à hauteur de 70 % pour faire face à une demande qui ne cesse de progresser. La farine ainsi produite alimente 60 crêperies, 40 boulangeries ou pizzerias ainsi que la société de fabrication des Krips de Plonéis. Un produit en pleine expansion, dégusté au naturel ou tartiné.

Aujourd’hui, c’est Jonas Le Gall qui assure la continuité de l’entreprise :

« Je suis né ici. J’avais choisi un autre métier. J’ai commencé par l’incendie, il y a forcément plus simple. Après une année de travaux, le moulin tourne à plein régime ».

Pour l’avenir, Jonas Le Gall a des projets qui devraient déboucher sur la construction d’un local de transformation à côté de la meunerie. Un nouvel outil pour un contenu à définir à Kervéguen, là où les bonnes idées ne partent jamais en fumée…