Tour du monde zéro déchet, l’aventure Cycleantrip de Florian

Environnement Tour du monde zéro déchet, l’aventure Cycleantrip de Florian

Florian, breton de 26 ans nous vient de Theix dans le Morbihan. Très attaché à sa Bretagne, il a en 2017 effectué un tour de Bretagne à vélo en 10 jours pour parcourir 940 kilomètres. Aujourd’hui, il s’attaque à un nouveau défi : réaliser un tour du monde zéro déchet et à vélo en ramassant un maximum de déchets sur son passage.

Le Cycleantrip de Florian, objectif tour du monde zéro déchet

Quel plaisir d’avoir pu croiser la route de Florian dans le petit village de San Pedro d’Atacama au nord du Chili. J’y suis moi même pour quelques jours, l’occasion de faire sa rencontre. C’est après un tour d’Europe en vélo de 10 mois à travers 29 pays que l’idée lui est venue. Florian décide de se lancer dans cette belle aventure de Cycleantrip.

Le projet est de faire le tour du monde à vélo en ramassant un maximum de déchets sur son passage. Florian rencontre également des acteurs impliqués dans le recyclage des déchets. Durée totale du voyage estimée à 3 ans. Après avoir constaté des inégalités fortes en termes de gestion des déchets en Europe, Florian s’est posé la question

« Qu’en est-il de la gestion des déchets dans le reste du monde ? »

Quelle préparation implique un tour du monde zéro déchet ?

Pour Florian, ce sont 2 années de préparation entre l’idée initiale, la définition du projet et la préparation en soit. La recherche des sponsors par exemple est une démarche de long terme. Il faut les sélectionner, les contacter, étudier les propositions et signer des contrats. Certains sont plus formels que d’autres mais c’est l’appui qui compte. Florian à réussi à se faire accompagner d’une quinzaine de partenaires dont 3 contrats officiels.

Par exemple, Décathlon lui a mis à disposition un vélo prototype. L’idée est que Florian teste le produit et soit à la fois ambassadeur de la marque. C’est le cas pour une bonne partie de son équipement. Ces échanges de bons procédés lui tiennent très à cœur. Économiquement, c’est nécessaire mais c’est avant tout pour l’échange qu’il y attache autant d’importance. C’est donc pendant ses 2 années en tant que surveillant dans un internat qu’il a profité de son temps libre pour préparer cette aventure.

Une stratégie de communication qui roule des mécaniques

Florian est conscient que ramasser tous les déchets se trouvant sur sa route est une action qui peut paraître faramineuse. Mais l’idée est surtout de sensibiliser. Pour cela, il utilise différents supports de communication. Sa page Facebook et son site sont alimentés très régulièrement pour nous permettre de suivre son quotidien.

La vidéo mensuelle a pour but de nous partager les paysages incroyables parcourus mais parfois aussi de nous montrer la réalité du lieu, entre autre les déchets parfois nombreux à ses pieds. Sur place, Florian propose aussi dès que possible des conférences afin de sensibiliser les locaux. Il intervient notamment auprès d’écoles car il fait partie des gens qui croient au pouvoir de l’éducation pour éduquer nos générations futures.
C’est naturellement pour cela que Florian s’engagé cette année avec plus de 80 classes pour partager ses aventures.

« On réalise la force du message quand les gens me répondent qu’ils se sentent gênés que moi, français, je vienne ramasser leurs déchets. »

L’idée est montrer à travers le monde que la planète est la même pour tous et que chacun nous devons nous en sentir responsable.

Quel budget pour organiser un tour du monde zéro déchet ?

C’est assez difficile pour un projet d’une telle envergure de fixer un budget précis. Grâce à ses différents partenaires, Florian a pu financer 40% du coût total du voyage, notamment pour investir dans son équipement (vélo, tente…). Mais l’investissement personnel est aussi important car le budget global avoisine les 25 000 euros.

Loin d’être un photographe professionnel ou un influenceur expérimenté, c’est sur le terrain que le breton s’est trouvé une passion pour la photographie animale. La chance de voyager à vélo, c’est d’avoir le temps d’observer la nature, de pouvoir capturer des images d’animaux au petit matin à la sortie de la tente ou même au coucher du soleil.

« Effectivement, je montre que notre planète est sale mais j’ai aussi à cœur de montrer que malgré cela, notre planète révèle des richesses qu’il faut mettre en avant. »

Un mot pour résumer cette aventure ?

« Le partage. C’est fort de voir des gens s’arrêter en voiture au milieu de la route pour te proposer un peu d’eau ou même t’inviter à passer la nuit chez eux. »

Après cet échange fort intéressant, on s’est donc mutuellement souhaité bon vent. Florian et ses amis pédalent vers la Bolivie, les routes et les conditions s’annoncent difficiles (haute altitude, longues distances, peu de moyen de s’approvisionner en chemin…). Mais le moral est au beau fixe et les mollets aussi ! Pour les challengers qui souhaitent suivre cette exemple depuis nos côtes françaises, voici de quoi mettre un pied à l’étrier.

Auteur

Lise David

Attachée à mes racines du Sud Morbihan, j'aime parcourir ma Bretagne et partager les belles initiatives qu'elle révèle. J'ai la passion de découvrir la nature et les hommes de notre planète avec mon sac à dos. J'adore apprendre aux personnes que je rencontre mon expression favorite "Yec'hed mat!"
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