Saint-Malo : l’équipage de Port d’Attache rencontre celui de Cap à l’Ouest !

Entrepreneuriat Saint-Malo : l’équipage de Port d’Attache rencontre celui de Cap à l’Ouest !

Il y a quelques semaines nous vous parlions d’un trio qui comme le nôtre a une énorme soif d’aventure ! Ils sont jeunes, courageux et bretons pur beurre, cette semaine l’équipage de Port d’Attache met en lumière celui de Cap à l’Ouest. C’est début novembre que nous sommes allés à la rencontre de Thomas, Louis et Benjamin et ce fut une journée au rythme intense.

Le projet CAO ne vous dit rien ? Détendez-vous, nous nous occupons d’éclairer votre lanterne :

« Un ancrage familial qui se trouve entre Rennes et Saint-Malo, une amitié datant du collège et une soif d’exploration bien iodée vont mettre en lumière un projet qui a le vent en poupe : Traverser l’Atlantique, à la voile, sans les outils de navigation contemporains ! À l’ancienne donc. Le périple de plus de 3500 miles (6500 kilomètres) se réalisera au sextant et à la lecture des étoiles. Exit l’électronique et le numérique, les trublions vont devoir opter pour la navigation astronomique… (suite de l’article en cliquant sur ce lien) ».

Ni une, ni deux, les finistériens-sudistes que nous sommes ne tardèrent pas à partir à la rencontre de la team malouine.

Cap vers Saint-Malo, la cité corsaire

Les premières lueurs du jour étaient encore imperceptibles que nous étions déjà la tête dans le brouillard sur la route de Saint-Malo. Un paysage automnal nous accompagna durant nos 2h30 d’itinéraire sinueux à travers une campagne verdoyante. Alors oui, écrit comme cela on peut s’imaginer un reportage de Jean-Pierre Pernaut, unique moment où le terroir vole la vedette aux sujets d’actualité. Mais quand nous indiquons « la tête dans le brouillard » c’est au sens strict du terme qu’il faut le prendre ! Car c’est bien une épaisse purée de pois qui nous empêcha de contempler notre Centre Bretagne sur le chemin. Qu’à cela ne tienne, à défaut de pouvoir utiliser une carte en papier ou autre navigation astronomique, nous allumons notre GPS pour éviter un retard inopiné.

« Équipage de Port d’Attache 1 – Dame Nature 0. Avantage aux matelots. »

Quelques centaines de kilomètres parcourus plus tard nous nous approchons de la mythique cité corsaire qui sera notre terrain de jeu du jour. Force est de constater que le brouillard s’estompa aux abords de ses remparts. Mysticisme quand tu nous tiens ! 11h00 pétantes, nous débarquons sur le lieu du RDV : les quais Duguay-Trouin.

La première pression est toujours la bonne

Nous voilà sur le ponton devant la bête, un Bongo de 8 mètres 60 répondant au doux nom de « Liberty Swell ». Plus tard dans la journée, Thomas nous avouera que cette bicoque aurait eu une autre appellation s’ils en avaient eu le choix :

« Je ne sais pas lequel, mais on se serait creusé les méninges ! Un truc du genre, l’Hurluberlu ! »

Quelques silhouettes souriantes pointent le bout de leur nez en dehors de la coque, les premiers échanges sont chaleureux et accueillants. À cet instant, seul Thomas et Louis sont présents pour nous faire visiter le navire. Benjamin lui, est sur le chemin retour de Paris, où il suivait un cours approfondi sur l’usage du sextant. C’est que nous sommes déjà mercredi et le grand départ est prévu pour le dimanche, les gars sont dans les derniers préparatifs. Quelques coups de Karsher et de balais plus tard, un petit creux se fait sentir. L’heure de faire plus ample connaissance autour d’une bonne crêpe et d’une bolée de cidre du pays.

Très vite, le naturel et la bonne humeur s’installent, on constate quelques points en commun et un humour semblable au nôtre chez les malouins. Puis, arrive le fatidique moment où le débat du « dit-on crêpe ou galette pour désigner une blé noir ? » fait surface. Des éclats de rires, des arguments bétons fusent des deux camps. L’Ille-et-Vilaine préfère la galette, tandis que le Finistère opte pour la crêpe :

« Mais ta crêpe tu la manges dans une crêperie ou dans une galetterie ? »

À en voir la ferveur de chaque partie et le temps défiler, nous avons opté pour une trêve. Mais nous vous promettons d’éclaircir ce point dans un futur article ! Ce n’est qu’après une ultime bouteille de cidre brut de la paix que l’appel de la mer ce fit entendre.

Il est l’heure, Bongo sur l’eau !

L’après-midi est déjà bien entamée et notre programme prend le large, le soleil décline lentement à l’horizon et offre à nos yeux une couleur dorée sur les eaux calmes de l’estuaire. Dix amusantes minutes à patienter et voir le niveau de l’eau diminuer de plusieurs mètres avant de partir s’aventurer dans l’Anse des Sablons.
Nous voilà spectateurs d’un rouage bien huilé entre les membres de l’équipage Cap à l’Ouest, ces hyperactifs des mers ne se donnent aucun répit lors de la navigation et c’est d’une allure sportive que les voiles se brandissent au gré des vents.
Les remparts de Saint-Malo deviennent de simples lignes au fur et à mesure que notre champ de vision s’éloigne des murs de la ville.

Moment aléatoirement choisi pour l’entrée en scène de Benjamin, le troisième corsaire de nos hôtes du jour ! Ou plutôt de la nuit à cet instant, elle qui nous nargue un peu plus à chaque manoeuvre tentée de notre part.

« Équipage de Port d’Attache feat Cap à l’Ouest 1 – Dame Nature 1. Égalisation. »

Peu importe, au pire nous aurons le droit à une démo improvisée de navigation astronomique sous les étoiles. Pendant ce temps la musique de l’émission Fort Boyard résonne à tutette dans notre esprit en voyant arriver le troisième mousquetaire malouin débarquer à vive allure sur son zodiac. Benjamin embarque avec dextérité sur le Liberty-Swell et tape une bise à ses gars sûrs, nous voilà au complet !

À son tour de répondre à nos questions, que vous pouvez retrouver en haut de cet article, ou en cliquant ici sur le mot « flemmard ».

Retour au bercail

Hélas toute bonne chose a une fin, et celle de cette journée arriva sans crier gare. « Normal » me diront les plus comiques d’entre vous puisque nous étions sur un bateau ! C’est qu’on était tranquilles à déconner loin de tout, se faire balader n’était pas déplaisant. Tellement dépaysant qu’on en oublia l’espace d’un moment le pont encore non levé à notre retour dans l’estuaire. Puis, au speaker de la tour (oui pour le coup j’invente un métier un peu américanisé, disons à l’armoricaine) de nous dire armé de ses haut-parleurs :

« Pas bien grave les gars, pensez à baisser la tête la prochaine fois ! »

Serein et amusé de la situation, le groupe que nous sommes finit par rentrer à bon port. L’occasion de terminer l’excursion au pays des corsaires autour d’un dernier pot, pour la route !

Ce jour-là, nous avons rencontré des mecs vraiment cool, à l’esprit boucanier qui n’est pas bien différent du nôtre. Comme cerise sur le gâteau et en guise de cadeau pour cette journée rafraîchissante, nous avons quitté nos nouveaux acolytes les mains vides, après avoir offert un paté d’cochonne au trio. Aucun message subliminal à déceler dans ce geste, seulement l’envie de faire découvrir cette boîte de conserve bien de chez nous, confectionnée à Chateauneuf du Faou. Ou « Newcastle du faouw » comme nous nous amusons à le dire. Également un bon moyen pour penser à nous lorsque les aventuriers seront au beau milieu de l’Atlantique, car même en pleine mer…

« On a tous son propre Port d’Attache. »

Je suis passionné par le Web, la conception, le design et les nouvelles technologies internet. Ouvert, volontaire et réactif, je suis aussi un partisan de l’action. Quant à l'éternel débat crêpe ou galette, pour moi la réponse se trouve dans le mot « crêperie ».
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Ergué-Gabéric
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