5 anecdotes pour comprendre les séismes en Bretagne

Exploration 5 anecdotes pour comprendre les séismes en Bretagne

Chaque année, plusieurs secousses interpellent notre sens de l’équilibre sur nos côtes de l’ouest. À tel point que les séismes en Bretagne deviennent monnaie courante. En 5 informations, revenons sur ce phénomène qui nous fait « trembler ».

1 – L’origine de ces secousses est due au fait que la Bretagne est une ancienne chaîne de montagnes

À quelques milliers d’années près, la Bretagne serait également reconnue pour ses stations de ski ! En effet, la région est une ancienne chaîne de montagnes, communément appelée le massif armoricain. Cela restera à jamais de l’histoire ancienne puisque notre massif a stoppé sa croissance il y a maintenant 300 millions d’années.

Il nous reste uniquement les cicatrices de cette époque, que nous connaissons tous sous le nom de failles. Ces crevasses sont réactivées par des forces tectoniques et ces zones de faiblesse viennent nous faire frissonner de temps en temps.

Mais alors… C’est qui qui vient pousser nos sous-sols bretons ?

Les compressions sont émises par deux autres chaînes de montagnes : les Pyrénées et les Alpes. La première poussant vers le Nord-Ouest et la seconde vers le Nord, ce jeu d’auto-tamponneuses vient faire trembler la Bretagne par effet domino.

2 – La Bretagne est la troisième région la plus sismique de France

Médaille de bronze sur le podium des régions sismiques de France, les séismes en Bretagne ne datent pas d’hier. Avec plus de 80 secousses par an, notre région se positionne en troisième position après la région Auvergne Rhône-Alpes et l’Occitanie.

« De manière générale, les séismes bretons avoisinent une magnitude allant de 2 à 3. » – Olivier Dauteuil, tectonicien et directeur de recherches du CNRS et à l’université de Rennes 1.

Ceux dépassant les 4 sur l’échelle de Richter restent une exception et ceux-là viennent frapper à nos portes une fois tous les 10 ans.

3 – À ce jour, le plus gros séisme enregistré en Bretagne est de magnitude 4,8

Même si la probabilité de voir un séisme causer d’importants dégâts en Bretagne est faible, celle-ci n’est pas nulle. Le record de la secousse la plus puissante a été enregistré en 2002 à Hennebont, dans le Morbihan.

Avec une magnitude de 4,8 sur l’échelle de Richter, l’état de catastrophe naturelle avait été reconnu.

D’autres secousses du même acabit ont fait surface, comme à Vannes en novembre 2013, avec cette fois-ci une magnitude de 4,6. Actuellement, c’est le Morbihan le département breton le plus touché par ces phénomènes sismiques.

4 – Les séismes en Bretagne ne dépasseront jamais une magnitude de 7 (enfin normalement)

La bonne nouvelle qui va rassurer beaucoup d’entre vous ! Même s’il ne faut jamais dire « jamais » et que nous touchons de la peau de singe au cas où…

«Il peut y avoir des séismes supérieurs à ceux que l’on a connus mais pas de séismes supérieurs catastrophiques à 7.» – Jérôme Vergne, sismologue de l’Institut de Physique du Globe de Strasbourg

La raison ? Les failles bretonnes actives sont dites « hercyniennes », qui veut dire âgées de plusieurs centaines de milliers d’années. Elles ne sont pas suffisamment imposantes pour provoquer un puissant tremblement de terre.

5 – En comparaison, les tremblements de terre de magnitude 6 enregistrés en Italie courant octobre 2016 sont 100 fois plus puissants !

En zone urbaine, nos habitations se trouvent sur des roches dures. L’effet provoqué par les séismes est celui d’un léger tremblement. Pouvant conduire à des glissements de terrain si la zone est composée d’argile.

Pour chaque point supérieur sur l’échelle de Richter, la puissance du séisme est multiplié par 10. Le maximum étant 9.

Les séismes italiens de notre exemple ne sont donc pas deux fois plus violents… Mais cent fois plus ! Fort heureusement, ce n’est pas demain la veille que nous verrons des tsunamis et des villes rasées suite à des séismes en Bretagne. Ouf !

Une envie de trembler un peu plus en Bretagne ?
À la conquête du phare hanté de Tévennec

Je suis le capitaine qui aime jouer avec les mots. Après des études dans le commerce et les finances, j'ai conservé cette attirance pour les joutes verbales. Ma philosophie est simple, mieux vaut danser sous la pluie plutôt que d'attendre le soleil.
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Ergué-Gabéric
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